« C’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas » - Victor Hugo

Les actions de notre association Eau Fil de l’Yaigne à Domloup ont débuté en novembre 2017 pour tenter d’apporter une réponse à cette phrase si violente prononcée au 19ème siècle.

Les 4.5 kms de la rivière l’Yaigne sur Domloup définiront notre périmètre.

Trois axes principaux :

1/ le milieu naturel n’est pas seulement celui que l’on voit flirter avec les lotissements en limite de zones urbaines. C’est aussi celui qui un peu plus loin apporte des zones de vie et de protection aux espèces sauvages (chevreuils, rapaces, hérissons, reptiles, oiseaux, amphibiens). L’homme y est simplement invité et toléré tant qu’il respecte les buissons, les arbres, l’eau et qu’il ne met en place allées en sable, bancs ou autres tables de pique-nique. Nous ne sommes pas chez nous. Laissons donc un vieux tronc pas très esthétique se coucher au sol pour servir d’abri à de nombreuses espèces. Laissons ce roncier qui servira de refuge à des mésanges gourmandes. Laissons cette zone humide bien entourée d’arbustes pour permettre la survie de quelques grenouilles ou autres reptiles.

Nous avons donc entrepris un travail de longue haleine :

  • retrait des plastiques, bouteilles, pneus ….
  • Amélioration de la fluidité de l’eau en conservant tout de même certains embâcles
  • Aménagements (barrages végétaux, radiers, plantations d’Iris d’eau) alternant des zones d’oxygénation et de stagnation de l’eau tout en favorisation une filtration naturelle.

 2/ La diversité des membres de l’association (âges, professions, opinions). Chacun est libre de consacrer le temps qu’il souhaite. Il n’y a aucune cotisation pour adhérer. La solidarité prend ses lettres de noblesse quand elle réunit sur un même lieu, pour une même cause des bénévoles, des riverains agriculteurs, des élus et des techniciens du milieu aquatique. 

 3/ La joie d’être acteur en opposition au rôle de consommateur. Eau Fil de l’Yaigne prône pour une autonomie de fonctionnement en cherchant et trouvant ses propres solutions pour sa survie. Cet état d’esprit amène à se dépasser pour rester libre et indépendant.

 

En conclusion, nous devons nous prendre en main pour l’avenir de nos enfants. Et il ne suffit pas de dire « c’est bien ce que vous faites », il faut agir soi-même comme nous l’avons fait avec Eau Fil de l’Yaigne. Ce n’est pas si difficile.

Ce jour, à la fin de notre parcours sur Domloup, nous offrons un nichoir à mésanges, de façon symbolique, à la commune de Nouvoitou afin qu’elle assure une continuité dans le même esprit « l’homme ne doit pas envahir ces espaces naturels mais il doit les protéger pour que la faune et la flore s’y trouvent bien ».